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Quand les petits ont perdu leur sourire.

Les petits parisiens, scolarisés en primaire et maternelle ont débuté leur année sur un nouveau rythme, ils vont à l’école le mercredi matin.

Les débats ont fait rage à l’annonce de cette réforme début 2013 et Paris qui a décidé de l’appliquer dès 2013-2014 a lancé le branle-bas d’organisation dès mars. Parents, nous avons rapidement reçu une lettre du Maire nous confirmant la décision, rappelant les bénéfices de cette réforme et nous affirmant que les concertations élus-enseignants-éducateurs-parents permettraient le meilleur accueil de nos enfants.

Dans un premier temps il a fallu comprendre ce qui allait se passer concrètement pour les enfants, et donc aussi pour nous parents. En gros, les enfants auraient classe « normalement » les lundis et jeudis, les mardis et vendredis l’école s’arrêterai à 15h, nous pourrions soit récupérer nos enfants, soit les laisser jusque 16h20 à des ateliers culturels/sportifs gratuits. Les mercredis matins ils récupèreraient les heures des mardis et vendredis en enseignement. Conclusion : ils passent plus de temps à l’école, les temps d’enseignements sont plus concentrés sur les 5 mâtinées et on leur propose des activités deux après-midi par semaine.

De mon point de vue, pourquoi pas, même si je préfère tout de même la semaine de 4 jours, car j’ai la possibilité de pouvoir garder mes enfants le mercredi, donc ils profitent d’une journée de vrai repos. En même temps, comme je refuse de me contraindre avec les horaires des activités péri-scolaires, mes filles ne bénéficient pas de l’enseignement d’autres disciplines que ce que leur offre l’école. La réforme est donc est une opportunité pour elles.

  • Alors petit bilan de la première semaine :

Mardi : pas de retour de la petite, mais elle n'a pas encore 3 ans. Je sais juste que les ateliers ont lieu dans les classes, ce qui constitue une grosse contrainte pour les instits qui sont obligés de tout ranger les mardis et vendredis alors que souvent une ou deux tables sont occupées par les travaux en cours des enfants. Je sais aussi, suite à une rencontre avec la responsable des animations en fin d’année dernière, qu’entre autres ateliers il y aura Zumba, Je ne vois pas l’intérêt pédagogique de cette activité.

Pour l'aînée, avec ses amis ils se sont inscrits à « spectacle » le mardi. Nous avons appris, à la réunion avec la maîtresse que c’est en fait « théâtre », et qu’il existe jardinage, mais pas beaucoup de places, architecture, recyclage…. Mais que les CP ont peu de possibilités car trop petits…

Pour les vendredis on ne sait pas (et la maîtresse non plus) si c’est le même atelier, ou un autre.

  • Autre petit bilan, et là au bout de trois semaines :

Et bien c’est la catastrophe!

Pour les grands à priori ça fonctionne toujours, néanmoins la possibilité d’ateliers étant réduite ils font des petits sketches sur les deux créneaux de la semaine, en tout les cas ça avance et vont bientôt se filmer.

Pour les petits, et notamment les tout-petits, c’est, disons le, n’importe quoi! Ces bébés, parce que concrètement beaucoup d’entre eux n’ont pas 3 ans, se retrouvent complètement perdus et très perturbés face à cette nouvelle organisation.

Concrètement : Lundi et jeudi, journées « normales », mais qui ne le sont plus puisque les enfants n’ont pas de repères : classe le matin, cantine, sieste et quand ils se réveillent chacun à leur rythme ils sont accueillis par la maîtresse, et la classe reprend jusqu’au goûter puis garderie pour certains.

Le mardi et le vendredi ils ont classe le matin, cantine, sieste, et c’est là que les problèmes commencent. A 14h30 ils sont réveillés (tous en même temps !), habillés et conduits en classe où ce sont des ATSEM (pour ma fille, 2 ATSEM pour 22 enfants) qui assurent l’accueil et font, tant que bien que mal de petits ateliers avec tout ces enfants, sans avoir accès au matériel de la classe.

Donc, on nous a vendu des « ateliers sportifs, culturels… », en fait les enfants, dont on ne respecte pas du tout les rythme (pour rappel la Réforme était pour le confort des enfants) se retrouvent dans leur classe, sans leur instit (ce qu’ils ne comprennent pas du tout), et sans avoir le droit d’utiliser les affaires de la classe, à faire….pas grand-chose. Et je ne critique pas du tout le travail des ATSEM qui n’ont pas comme mission, ni pour formation de faire des ateliers avec les enfants.

Les choses se mettent en place, cela ne pouvait évidemment pas être parfait, mais au bout de trois semaines, encore trop de petits pleurent le matin et pendant la classe, ce n’est pas normal. 

Voilà, espérons que la mairie va rapidement rectifier le tir.

 

 

Quand les petits ont perdu leur sourire.
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C
Bonjour, je suis dans le même cas que vous : première rentrée en maternelle à Paris et on se prends cette nouvelle (des)organisation dans la tête. On a voulu y croire, laisser le temps mais comment expliquer aux enfants si petits que le lundi n'est pas comme le mardi qui n'est pas comme le mercredi, que certains jours plusieurs equipes différentes vont successivement s'occuper d'eux. Pour les maternelles, c'est une abération et l'école nous pousse d'ailleurs à ne mettre nos enfants que le matin pour régler les problèmes effectifs - animateurs ! Où est le coté positif dans tous ça ? Je ne pense pas qu'ils rectifient le tir alors que l'année est lancée (et la campagne municipale aussi). C'est triste que ce soit sur le dos des enfants !
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A
Bonjour, <br /> Comme vous je n'ai pas de solution sauf tous les matins expliquer le déroulé de la journée, en détail, à ma fille, et de le lui redire avant de la quitter à l'école. Là où vous avez raison, et je ne l'ai pas mentionné dans l'article, on nous incite effectivement à garder nos enfants à la maison le plus possible, mais je pense que de la part du corps enseignant c'est réellement pour le bien-être des enfants, eux sont impuissants face au système. Ils ne peuvent que remonter à l'inspection ce que nous leur disons. il faut donc, systématiquement dire ce qui ne va pas, aussi bien aux instits qu'aux directeurs, écrire à la mairie de l'arrondissement, mais aussi de Paris. <br /> Rectifier le tir, si, j'y crois, sur une chose : le rythme scolaire n'est effectivement plus modifiable, mais gagner en confort en arrivant à obtenir que les enfants, puisqu'ils restent dans la même structure, continuent à faire la sieste plutôt que d'être réveillés pour rien serait déjà un plus. Etre force de proposition pour qu'il y ait un contenu dans leurs ateliers me semble aussi possible. Voilà, dans tous les cas n'hésitez pas à nous recontacter, témoigner, nous sommes quand même tous bien paumés avec cette histoire...